La reconquête agricole d'une commune - Capestang (34)

"La souveraineté alimentaire, c’est essentiel. Nous le voyons avec d’autant plus d’acuité en période de crise. Et en plus, il ne faut pas beaucoup de superficie pour l’atteindre."

Pourquoi Ithéa et SFP souhaitent valoriser cette bonne pratique ?

  • Parce qu’elle permet de se réapproprier les terres et l’alimentation.

  • Parce qu’elle contribue à la pérennité des exploitations agricoles du territoire.

  • Parce qu’elle s’inscrit dans une démarche environnementale de production locale et en agriculture biologique.

La bonne pratique en quelques lignes

Composée d’un réseau associatif, d’une foncière et d’une fondation, Terre de Liens achète des terres agricoles afin de les louer à des porteurs de projets respectueux de l’environnement (des baux ruraux environnementaux sont signés).

A la suite d’un échange entre la commune et l’association, une convention pluriannuelle est signée afin de réaliser un diagnostic de territoire pour identifier les potentialités de diversification de ce territoire à majorité viticole. Répertorier les friches agricoles et les biens vacants sans maître permettra de les réintégrer au système communal. L’association se charge de recruter les porteurs de projets.

Les résultats

Si le projet n’est qu’à ses balbutiements, deux réalisations ont déjà vu le jour. Une exploitation d’herbes aromatiques s’est installée sur la commune et la ferme d’un maraîcher bio a été consolidée grâce à l’agrandissement de son patrimoine foncier.

L’objectif est, à terme, de s’approcher de la souveraineté alimentaire. L’acquisition de 150 hectares par la municipalité (sur les 2 400 que compte la commune) suffirait à y parvenir !

FICHE TECHNIQUE

Où ? Quand ?

Depuis 2016 à Capestang

Par qui ?

Les élus de Capestang

Terres de Liens

Comment ?

  • Etablir un diagnostic de territoire (en interne ou par l’intermédiaire d’associations telles que Terre de Liens) afin de dresser un état des lieux des terres de la commune.
  • Définir des porteurs de projets au sein de la collectivité : à Capestang, ce sont l’adjoint à l’urbanisme et à l’agriculture ainsi que le conseiller municipal dédié à l’agriculture qui gèrent le projet.
  • Signer une convention avec l’association, le cas échéant : le financement du chargé de mission s’occupant du diagnostic de territoire et de l’identification des porteurs de projet est pris en charge par la collectivité.
  • Identifier des financements au sein de la section de fonctionnement et/ou d’investissement du budget local : pour Capestang, un plan pluriannuel d’investissement 2020-2025 a été établi prévoyant 100 000€ pour l’acquisition de terres.
  • Communiquer autour du projet afin d’assurer le soutien des habitants et des propriétaires terriens dans une dynamique de co-construction.

Les points de vigilance

Sensibiliser les propriétaires terriens à l’importance de la souveraineté alimentaire. Certains préfèrent ne pas vendre aujourd’hui en espérant que leurs terres soient constructibles demain pour en tirer un meilleur prix. 

Une démarche partenariale entre Ithéa et SFP Collectivités

Cette bonne pratique a été rédigée en partenariat avec SFP Collectivités, dont Pierre Polard, maire de Capestang, est l’un des consultants. La société SFP Collectivités propose une plateforme web de pilotage financier pour les collectivités permettant de sécuriser et de développer les performances financières. Elle permet d’avoir une vision rétrospective et prospective des équilibres financiers, de tester et valider les scénarios d’investissements, de construire un plan pluriannuel d’investissement et de fonctionnement, de générer des rapports de gestion automatisés et de facilité la gestion financière grâce aux compteurs de pilotage déployés par services. Cette démarche de stratégie financière est accompagnée par les experts SFP Collectivités à la double culture, à la fois élus, DGS et spécialistes en finances publiques. Pour plus d’informations, rendez-vous ici.

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